Fiscalité 23 juillet 2025 Optimisation fiscale : méthodes légales et astuces pour réduire vos impôts Comprendre l’optimisation fiscale et ses principes fondamentaux L’optimisation fiscale désigne l’ensemble des stratégies permettant de réduire la charge fiscale d’un contribuable, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise, tout en restant dans le cadre légal. Cette démarche repose sur l’utilisation raisonnée des dispositions prévues par la loi fiscale. En d’autres termes, il ne s’agit pas de fraude mais d’un usage intelligent des règles existantes afin de payer seulement ce qui est dû, sans excès. En France, la fiscalité est complexe et évolutive. Il existe de nombreux dispositifs permettant d’ajuster votre situation fiscale à votre avantage, à condition de bien les comprendre. L’optimisation fiscale s’appuie principalement sur l’analyse de votre situation personnelle ou professionnelle, la connaissance des textes fiscaux et la mise en œuvre de solutions adaptées à vos objectifs. La frontière entre optimisation et évasion fiscale est parfois ténue mais fondamentale : l’optimisation s’effectue dans le respect de la légalité, alors que l’évasion ou la fraude consiste à contourner les lois ou à dissimuler des informations. La légitimité de l’optimisation fiscale repose ainsi sur la transparence et la conformité aux règles en vigueur. Vous vous demandez si cette démarche peut s’appliquer à votre situation ? Elle concerne aussi bien la gestion de votre patrimoine, vos investissements, la transmission de biens ou la structuration de votre entreprise. Prendre le temps de comprendre les mécanismes de l’optimisation fiscale est la première étape pour agir efficacement et sereinement. Les objectifs de l’optimisation fiscale pour particuliers et entreprises Les attentes en matière d’optimisation fiscale varient selon que l’on soit un particulier, un entrepreneur individuel ou une société. Pour les particuliers, l’objectif principal consiste généralement à alléger le montant des impôts sur le revenu, le patrimoine ou la succession. Vous pouvez, par exemple, vouloir diminuer vos impôts en investissant dans des dispositifs de défiscalisation, en planifiant une transmission ou en profitant de niches fiscales adaptées à votre profil. Pour les entreprises, l’enjeu est souvent de maximiser la rentabilité tout en assurant la pérennité de la structure. Cela passe par la gestion des charges, la sélection du régime fiscal le plus pertinent, ou encore l’optimisation des rémunérations des dirigeants. Certains choix, comme l’investissement dans la recherche et développement ou la déduction de certaines charges, permettent de réduire l’impôt sur les sociétés de façon légale et structurée. Les objectifs poursuivis par l’optimisation fiscale répondent à une logique de bon sens économique : payer juste, ni plus ni moins. Cela implique d’anticiper et de construire une stratégie sur le moyen ou le long terme, en tenant compte de l’évolution de la réglementation. Que vous soyez salarié, chef d’entreprise, héritier ou travailleur indépendant, optimiser votre fiscalité, c’est avant tout chercher à adapter vos choix à votre situation personnelle ou professionnelle. Cette démarche est également motivée par la volonté de préparer l’avenir, protéger sa famille, transmettre un patrimoine ou financer des projets. L’optimisation fiscale peut enfin servir à soutenir certaines causes (par le biais de dons, par exemple) tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Méthodes légales d’optimisation fiscale à connaître pour réduire ses impôts Il existe de nombreuses méthodes légales d’optimisation fiscale, chacune adaptée à une situation ou à un objectif spécifique. Voici quelques exemples couramment utilisés par les particuliers et les entreprises : L’investissement dans l’immobilier locatif : les dispositifs comme la loi Pinel, le Denormandie ou encore le dispositif Malraux offrent des réductions d’impôt en échange d’un engagement locatif. Les produits d’épargne retraite : ouvrir un Plan d’Épargne Retraite (PER) ou souscrire à une assurance-vie permet de bénéficier d’avantages fiscaux tout en préparant l’avenir. Les dons aux associations : effectuer un don à une œuvre d’utilité publique ouvre droit à une réduction d’impôt pouvant atteindre 66 % ou 75 % du montant donné. La défiscalisation via l’investissement en PME : investir dans le capital de petites et moyennes entreprises peut vous permettre de réduire votre impôt sur le revenu ou votre impôt sur la fortune immobilière (IFI). L’optimisation des frais professionnels : pour les indépendants et les sociétés, la déduction des frais réels, l’amortissement des biens ou la gestion des charges sociales représentent des leviers efficaces. Chaque méthode doit être choisie en fonction de vos objectifs, de votre capacité d’investissement, mais aussi de votre tolérance au risque et de votre horizon de placement. Il est conseillé de faire un point régulier avec un conseiller fiscal ou un expert-comptable afin d’adapter votre stratégie aux évolutions législatives. La légalité de ces méthodes repose sur le respect des conditions fixées par la loi. Il convient donc de bien se renseigner sur les plafonds, les durées d’engagement et les modalités déclaratives pour éviter tout redressement. Les enjeux juridiques et éthiques liés à l’optimisation fiscale L’optimisation fiscale, même strictement légale, soulève des questions d’ordre juridique et éthique. D’un point de vue légal, il est essentiel de distinguer optimisation, évasion et fraude fiscale. L’optimisation utilise les possibilités offertes par le droit fiscal ; l’évasion consiste à exploiter des failles ou des zones grises, tandis que la fraude implique une violation flagrante de la loi. Le législateur français, comme les autorités européennes, renforce régulièrement les dispositifs anti-abus pour éviter les excès et garantir l’équité devant l’impôt. Les montages jugés artificiels ou contraires à l’esprit de la loi peuvent être requalifiés et entraîner des sanctions. Il est donc recommandé de privilégier des stratégies transparentes, justifiables et adaptées à la réalité de votre activité ou de votre patrimoine. Sur le plan éthique, l’optimisation fiscale peut susciter des débats, notamment lorsqu’elle est pratiquée à grande échelle par de très grandes entreprises. Certains y voient une démarche légitime, d’autres une atteinte à la solidarité nationale. Pour un particulier ou une PME, il s’agit souvent de préserver ses intérêts tout en respectant l’effort collectif. Enfin, il convient de garder à l’esprit que les enjeux fiscaux évoluent avec la législation et la jurisprudence. Une stratégie pertinente aujourd’hui peut devenir risquée demain. La veille juridique et le recours à des professionnels de la fiscalité sont donc essentiels
Donation ou succession : comparatif complet pour bien transmettre son patrimoine
Succession 16 juillet 2025 Donation ou succession : comparatif complet pour bien transmettre son patrimoine Comprendre la différence entre donation ou succession pour transmettre son patrimoine Donation et succession sont deux mécanismes juridiques permettant la transmission de biens, mais ils diffèrent fondamentalement par leur moment d’intervention et leurs modalités. La donation consiste à transmettre de son vivant tout ou partie de son patrimoine à une ou plusieurs personnes. Elle est réalisée de façon volontaire et prend effet immédiatement, dès l’acte de donation signé, souvent devant notaire. À l’inverse, la succession intervient au décès du propriétaire : l’ensemble de ses biens est alors transmis à ses héritiers, selon les règles prévues par la loi ou par testament. Vous vous demandez peut-être dans quelles situations privilégier l’une ou l’autre option. La donation peut permettre d’organiser la transmission de votre patrimoine de façon anticipée, de soutenir financièrement vos proches à un moment clé de leur vie, ou encore d’optimiser la fiscalité en profitant d’abattements renouvelables tous les 15 ans. La succession, quant à elle, est la voie « classique », qui s’impose à défaut d’acte de transmission anticipée. Le choix entre donation et succession dépend donc d’abord de votre volonté d’anticiper ou non la transmission, mais aussi de la nature de vos biens, de votre situation familiale et des enjeux fiscaux. Il est essentiel de bien comprendre ces différences pour organiser au mieux la transmission de son patrimoine. Les étapes clés du fonctionnement d’une donation ou succession expliquées simplement Pour bien comparer donation et succession, il convient d’en détailler les grandes étapes. La donation débute par une réflexion sur les biens à transmettre et les personnes bénéficiaires (enfants, petits-enfants, tiers…). Il faut ensuite choisir la forme de la donation : simple, partage, donation avec réserve d’usufruit, etc. La plupart des donations importantes nécessitent un acte notarié, qui officialise la transmission et assure la sécurité juridique de l’opération. Après l’acte, des droits de donation sont calculés et acquittés selon un barème fiscal spécifique, tenant compte des liens de parenté et des abattements. La succession s’ouvre automatiquement au décès. Les héritiers doivent alors réaliser une série de démarches : établissement de l’acte de décès, inventaire du patrimoine, recherche d’un éventuel testament, puis liquidation de la succession (partage des biens, paiement des dettes, calcul et versement des droits de succession). Souvent, un notaire accompagne la famille pour sécuriser la répartition des biens et établir l’acte de notoriété. Le partage peut être simple, mais il arrive qu’il soulève des difficultés (biens indivis, désaccords entre héritiers, etc.). Dans les deux cas, des délais et formalités administratives doivent être respectés : déclaration aux impôts, publication au fichier central des dispositions de dernières volontés pour les successions, enregistrement de l’acte de donation. Comprendre ces étapes vous aidera à évaluer la simplicité ou la complexité de chaque option selon votre situation patrimoniale. Principaux avantages et inconvénients à connaître pour choisir entre donation ou succession Le choix entre donation et succession doit être éclairé par une analyse objective des bénéfices et des limites de chaque solution. Voici les principaux points à considérer : Avantages de la donation : Permet d’anticiper la transmission et de soutenir ses proches au moment opportun. Offre la possibilité de profiter plusieurs fois des abattements fiscaux (tous les 15 ans). Peut favoriser l’égalité entre héritiers via une donation-partage. Facilite la gestion de certains biens, en évitant l’indivision au décès. Inconvénients de la donation : Transmission définitive : le bien ne fait plus partie du patrimoine du donateur. Nécessite généralement un acte notarié, source de frais. Peut être source de tensions familiales si certains enfants se sentent lésés. Les droits de donation sont à régler dès l’opération. Avantages de la succession : Transmission globale du patrimoine, sans choix particulier à faire de son vivant. Possibilité de conserver la maîtrise de ses biens jusqu’au décès. Application automatique des règles de partage prévues par la loi. Inconvénients de la succession : Fiscalité souvent plus lourde si aucun aménagement n’a été anticipé. Risque d’indivision et de conflits entre héritiers. Délai de traitement parfois long et démarches administratives complexes. Un bon choix dépend de vos priorités : souhaitez-vous anticiper, aider vos proches, optimiser la fiscalité ou préserver votre patrimoine jusqu’à la fin ? N’hésitez pas à faire le point avec un conseiller, car chaque situation familiale et patrimoniale est unique. Conséquences fiscales d’une donation ou succession sur la transmission de patrimoine La fiscalité est souvent un critère déterminant dans l’arbitrage entre donation et succession. En France, les droits de donation et droits de succession sont calculés selon des barèmes progressifs, qui varient en fonction du lien de parenté et du montant transmis. Toutefois, les abattements fiscaux, renouvelables tous les 15 ans pour les donations, permettent d’alléger significativement la note fiscale si l’anticipation est bien organisée. Par exemple, en ligne directe (enfants), chaque parent peut transmettre jusqu’à 100 000 € par enfant et par parent sans droits à payer, tous les 15 ans, via la donation. Si la transmission a lieu par succession, ce même abattement s’applique, mais une seule fois, et sans possibilité de le renouveler. La donation peut donc permettre, en plusieurs étapes, de transmettre davantage en franchise d’impôt. Il existe des mécanismes spécifiques, comme la donation en démembrement de propriété (nue-propriété et usufruit), qui permettent d’optimiser la fiscalité de la transmission. À l’inverse, la succession non préparée peut entraîner une fiscalité alourdie, surtout en l’absence de lien de parenté direct ou pour certains biens immobiliers. Selon la composition de votre patrimoine, la situation de vos héritiers et vos objectifs, il peut être judicieux d’anticiper par la donation pour limiter l’impact fiscal. Mais attention : chaque cas est particulier, et certaines opérations (dons de titres de sociétés, transmission d’entreprises) relèvent de régimes fiscaux spécifiques. Une analyse personnalisée reste la meilleure garantie d’optimiser la transmission de votre patrimoine. Tableau comparatif des spécificités entre donation et succession Critère Donation Succession Moment de la transmission De son vivant Au décès Formalités principales Acte notarié souvent nécessaire Ouverture automatique, acte notarié conseillé Fiscalité Abattement renouvelable
Investissement locatif ou assurance-vie : comparatif complet pour bien choisir
Assurance vie 9 juillet 2025 Investissement locatif ou assurance-vie : comparatif complet pour bien choisir Investissement locatif ou assurance-vie : comprendre les fondamentaux de chaque placement Lorsque vous hésitez entre investissement locatif et assurance-vie, il est utile de bien saisir les bases de chacun de ces placements. L’investissement locatif consiste à acquérir un bien immobilier afin de le louer, générant ainsi des revenus réguliers (loyers) et une potentielle valorisation du capital à long terme. Ce type de placement repose sur la pierre, un actif tangible, et implique généralement un engagement sur plusieurs années, voire décennies. Il nécessite souvent un financement par crédit et comporte des obligations de gestion plus ou moins lourdes selon la nature du bien et la formule choisie (location nue, meublée, saisonnière…). L’assurance-vie, quant à elle, est un contrat d’épargne permettant de placer son argent sur différents supports (fonds en euros sécurisés, unités de compte exposées aux marchés financiers, immobilier indirect via SCPI…). L’assurance-vie offre une grande souplesse : vous pouvez effectuer des versements libres ou programmés, retirer tout ou partie de votre capital, et le transmettre dans un cadre fiscal avantageux. Ce produit financier est très populaire en France pour sa polyvalence : préparation de la retraite, transmission, constitution d’un capital, etc. Ces deux placements poursuivent donc des logiques différentes. Le locatif privilégie l’investissement dans l’immobilier réel, avec une forte implication dans la gestion et la fiscalité des revenus fonciers. L’assurance-vie, elle, propose une gestion financière déléguée, davantage de liquidité, et des options de diversification patrimoniale. La connaissance de ces spécificités est essentielle avant toute comparaison approfondie. Les avantages et inconvénients de l’investissement locatif face à l’assurance-vie Comparer l’investissement locatif et l’assurance-vie implique d’examiner les bénéfices et les limites de chacun. L’un des principaux atouts de l’investissement locatif est la capacité à générer des revenus réguliers grâce aux loyers, qui peuvent contribuer à financer un crédit immobilier ou compléter vos ressources. De plus, l’immobilier constitue un actif tangible, rassurant pour de nombreux épargnants. Il offre aussi un effet de levier via l’emprunt bancaire, permettant d’investir un montant supérieur à votre apport initial. La valorisation du bien sur le long terme peut représenter un gain non négligeable. Toutefois, l’investissement locatif présente des inconvénients notables : gestion locative parfois contraignante (recherche de locataire, entretien, impayés), risques de vacance locative, frais d’acquisition et de gestion, fiscalité parfois lourde sur les revenus fonciers. Le manque de liquidité est aussi un frein : vendre un bien immobilier peut prendre du temps. L’assurance-vie, de son côté, séduit par sa grande flexibilité. Vous pouvez moduler vos versements, arbitrer vos supports, effectuer des retraits partiels sans clôturer le contrat. La fiscalité devient particulièrement attractive après huit ans de détention. La diversification des supports (fonds en euros sécurisés, actions, obligations, immobilier indirect) permet d’ajuster le niveau de risque selon votre profil. La transmission du capital bénéficie d’un régime fiscal avantageux, ce qui en fait un outil de succession efficace. En revanche, l’assurance-vie n’offre pas de revenus réguliers garantis, sauf en cas de rachats programmés. Les performances dépendent des marchés financiers et du choix des supports. Les frais (versement, gestion, arbitrage) peuvent réduire la rentabilité, surtout si le contrat est mal sélectionné. Enfin, le capital n’est pas garanti (hors fonds en euros), et le rendement des fonds euros tend à baisser ces dernières années. Critères essentiels à comparer entre investissement locatif et assurance-vie Pour déterminer si l’investissement locatif ou l’assurance-vie correspond le mieux à vos besoins, il convient d’évaluer différents critères majeurs : Liquidité : capacité à récupérer rapidement et facilement les sommes investies. Rendement potentiel : niveau de revenu ou de plus-value attendu, après frais et fiscalité. Risque : volatilité du placement, risque de perte en capital ou de vacance locative. Gestion : degré d’implication nécessaire (gestion locative, arbitrages financiers…). Fiscalité : imposition des revenus ou plus-values, régime successoral. Effet de levier : possibilité d’utiliser l’emprunt pour augmenter la capacité d’investissement. Transmission : facilité et coût de transmission aux héritiers ou bénéficiaires. Diversification : capacité du placement à répartir les risques sur différents actifs. Protection du capital : garantie de tout ou partie du capital investi. Barrières à l’entrée : montant minimum à investir, démarches administratives, complexité de mise en place. Chaque critère doit être mis en perspective avec votre situation personnelle (âge, objectifs, horizon d’investissement, aversion au risque, situation fiscale et familiale) pour faire un choix pertinent. La fiscalité de l’investissement locatif comparée à celle de l’assurance-vie La fiscalité est un élément déterminant dans le choix entre investissement locatif et assurance-vie, car elle impacte fortement la rentabilité nette du placement. Dans le cas de l’investissement locatif, les loyers perçus sont considérés comme des revenus fonciers ou des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) en location meublée. Ils sont soumis à l’impôt sur le revenu (selon votre tranche marginale) et aux prélèvements sociaux de 17,2 %. Certains régimes (micro-foncier, micro-BIC, réel) permettent de bénéficier d’abattements ou de déduire des charges, mais la pression fiscale reste importante pour les contribuables fortement imposés. En cas de revente du bien, la plus-value immobilière est taxée après un abattement pour durée de détention, avec exonération totale au bout de 22 ans pour l’impôt et 30 ans pour les prélèvements sociaux. À l’inverse, la fiscalité de l’assurance-vie est plus souple et évolutive. Les gains (intérêts, plus-values) ne sont imposés qu’en cas de rachat, selon l’antériorité du contrat. Après huit ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur les gains retirés (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), et le reste est taxé à 7,5 % (plus prélèvements sociaux), sous conditions de versement. Avant huit ans, le prélèvement forfaitaire unique (PFU ou “flat tax”) de 12,8 % s’applique. En cas de décès, la transmission du capital hors succession profite d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire (pour les versements avant 70 ans). Ce cadre fiscal avantageux fait de l’assurance-vie un outil de transmission patrimoniale très apprécié, alors que l’immobilier supporte les droits de succession classiques, sauf en cas d’optimisation via démembrement ou SCI. Tableau comparatif
Préparer sa retraite : guide pratique pour anticiper et optimiser chaque étape
Retraite 2 juillet 2025 Préparer sa retraite : guide pratique pour anticiper et optimiser chaque étape Comprendre pourquoi préparer sa retraite en amont est essentiel pour une transition réussie Anticiper sa retraite ne se résume pas à une simple formalité administrative, c’est une démarche globale qui conditionne votre niveau de vie, votre sérénité et votre liberté de choix une fois l’âge de la retraite atteint. Beaucoup de personnes sous-estiment l’importance de cette préparation, pensant qu’il sera toujours temps d’y penser « plus tard ». Pourtant, s’y prendre tôt permet d’éviter les mauvaises surprises et d’optimiser chaque aspect de cette étape. Vous vous demandez peut-être si votre future pension sera suffisante pour maintenir votre niveau de vie actuel. C’est une excellente question — et vous n’êtes pas seul. Les carrières hachées, les périodes de chômage, les changements de statut ou les années à l’étranger peuvent impacter notablement le calcul de votre pension. En anticipant, vous pouvez corriger d’éventuels oublis de trimestres, reconstituer votre carrière, et agir sur les leviers d’optimisation. Préparer sa retraite en amont, c’est aussi se donner le temps de comparer les différentes solutions d’épargne, d’identifier les dispositifs fiscaux adaptés à votre situation, et de faire les bons choix patrimoniaux. Cela permet également d’organiser la transition sur le plan personnel : changement de rythme, projets à concrétiser, budget à réajuster. Enfin, anticiper, c’est se donner le droit de choisir sa date de départ, sans subir un quelconque impératif financier ou administratif. Les démarches administratives incontournables pour anticiper sereinement sa retraite Pour aborder la retraite sans stress, il est indispensable d’anticiper plusieurs démarches administratives. La première étape consiste à faire le point sur votre carrière : vérifier que tous vos trimestres et années de cotisation sont bien enregistrés auprès des différents régimes auxquels vous avez cotisé (régime général, complémentaire, régimes spéciaux ou indépendants). Cette vérification s’effectue généralement via votre espace personnel sur le site de l’Assurance retraite ou de votre caisse de retraite complémentaire. La demande de retraite doit être déposée environ six mois avant la date souhaitée de départ. Cela laisse le temps nécessaire pour l’instruction du dossier, la régularisation des anomalies éventuelles et l’obtention de tous les justificatifs nécessaires (relevés de carrière, attestations d’employeurs, documents d’état civil). Il est conseillé de conserver tous ces documents tout au long de la carrière. Un autre point crucial : bien choisir son moment de départ. Le montant de la pension dépend du nombre de trimestres validés et de l’âge de départ. Un départ anticipé ou tardif peut entraîner une décote ou une surcote. Selon votre situation (salarié, indépendant, polypensionné), il peut être judicieux de se faire accompagner par un expert afin de déterminer la meilleure stratégie. Enfin, n’oubliez pas d’anticiper les démarches liées à la santé (affiliation à la caisse d’assurance maladie des retraités, couverture complémentaire), à la prévoyance, ou encore à la demande de pension de réversion en cas de décès du conjoint. Les étapes clés pour préparer sa retraite efficacement Pour aborder la retraite dans les meilleures conditions, il existe plusieurs actions concrètes à engager, idéalement à différents moments de votre parcours professionnel : Faire un bilan régulier de sa carrière : consultez votre relevé de situation individuelle (RIS) pour valider vos droits et détecter toute anomalie ou oubli de trimestres. Estimer le montant de sa future pension : utilisez les simulateurs en ligne disponibles auprès des caisses de retraite et ajustez vos plans d’épargne en conséquence. Optimiser ses dernières années d’activité : racheter des trimestres manquants si cela est pertinent, envisager un cumul emploi-retraite ou une retraite progressive pour lisser la transition. Comparer les solutions d’épargne retraite : PER, assurance-vie, épargne salariale… chaque dispositif a ses spécificités et avantages fiscaux. Vérifier la couverture santé et prévoyance : anticipez le passage à la retraite pour éviter toute rupture de couverture. Préparer son budget retraite : identifiez les dépenses à venir, les éventuelles aides disponibles, et ajustez votre train de vie si nécessaire. Organiser la transmission de son patrimoine : pensez à la succession, à la donation, et à l’optimisation fiscale pour protéger vos proches. Chacune de ces étapes permet d’aborder la retraite avec plus de sérénité et de liberté de choix. Optimiser sa pension de retraite grâce à des solutions d’épargne adaptées à son profil Un bon choix d’investissement dépend d’abord de votre horizon de placement, mais aussi de votre situation familiale et fiscale. Pour optimiser votre pension de retraite, il est recommandé d’adapter votre stratégie d’épargne à votre profil : salarié, indépendant, héritier, ou chef d’entreprise. Le Plan d’Épargne Retraite (PER), par exemple, offre une grande souplesse : il permet de verser à son rythme, de choisir entre sortie en capital ou en rente, et d’optimiser sa fiscalité à l’entrée ou à la sortie. Pour ceux qui disposent déjà d’une assurance-vie, il peut être pertinent de comparer les avantages respectifs des deux produits, notamment en matière de transmission et de fiscalité. Les indépendants ou chefs d’entreprise disposent de dispositifs spécifiques (Madelin, PER individuel) qui offrent des plafonds de déduction fiscale intéressants. Les salariés peuvent profiter de l’épargne salariale ou de l’abondement de leur entreprise sur le PER Collectif. Il ne faut pas négliger l’intérêt d’une diversification : immobilier locatif, SCPI, ou encore investissement dans des PME via des dispositifs fiscaux, peuvent compléter utilement l’épargne retraite classique. L’essentiel est d’analyser votre situation personnelle et de vous faire accompagner si besoin, pour adapter au mieux votre stratégie à vos objectifs de revenus futurs et à votre tolérance au risque. Comparatif des dispositifs fiscaux avantageux pour préparer sa retraite Dispositif Avantages fiscaux à l’entrée Fiscalité à la sortie Public concerné Souplesse de sortie Plan d’Épargne Retraite (PER) Déduction des versements du revenu imposable (plafonds variables) Imposition selon le mode de sortie (capital ou rente), abattement possible Tous (salariés, indépendants, non salariés) Capital ou rente, selon choix Assurance-vie Pas de déduction à l’entrée Abattement après 8 ans, transmission avantageuse Tous Capital libre, rente possible Contrat Madelin Déduction des cotisations (plafonds spécifiques) Rente viagère imposée à l’impôt sur le revenu Indépendants Uniquement