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Le droit de succession désigne l’ensemble des règles fiscales qui s’appliquent au transfert du patrimoine d’une personne décédée à ses héritiers. Lorsque vous héritez d’un proche, la loi prévoit que vous devez déclarer les biens reçus et, selon leur valeur et votre lien de parenté avec le défunt, payer éventuellement une taxe à l’État : ce sont les « droits de succession ».
Ce dispositif fiscal s’applique à toute personne recevant un héritage, que ce soit en tant qu’héritier légal (descendants, époux, parents, frères et sœurs) ou légataire désigné par testament. La nationalité du défunt ou de l’héritier n’exonère pas de cette obligation dès lors que le défunt était domicilié en France ou que les biens transmis se situent en France.
En pratique, les droits de succession concernent aussi bien les biens immobiliers (maison, appartement, terrain) que les actifs financiers (comptes bancaires, assurance-vie, portefeuilles titres), objets précieux ou parts de société. Certains biens bénéficient toutefois de régimes spécifiques ou d’exonérations partielles, mais la règle générale repose sur une déclaration et une taxation proportionnelles à la part recueillie par chaque héritier.
Vous vous demandez peut-être si vous êtes concerné par cette fiscalité. Si vous êtes appelé à recueillir une succession, que ce soit en tant qu’enfant, conjoint, parent éloigné ou même simple ami désigné par testament, il est essentiel de comprendre les règles applicables à votre situation. Cela vous permettra d’anticiper le coût éventuel de la transmission, de connaître vos droits et vos obligations, et, le cas échéant, de préparer au mieux la transmission de votre propre patrimoine à vos proches.
Le calcul du droit de succession repose sur plusieurs étapes successives, qui permettent de déterminer la part taxable de chaque héritier puis d’appliquer le bon taux d’imposition. Comprendre ces étapes vous aidera à anticiper les conséquences financières d’un héritage et à éviter les mauvaises surprises.
Première étape : l’administration fiscale procède à la détermination de l’actif brut successoral, c’est-à-dire la valeur totale de tous les biens du défunt au jour du décès. À ce montant, il faut soustraire les éventuelles dettes (emprunts, factures, frais d’obsèques, etc.) pour obtenir l’actif net.
Deuxième étape : chaque héritier se voit attribuer une quote-part de cette masse successorale, selon les règles du code civil (part réservataire, testament, donation antérieure, etc.). C’est la part individuelle qui est soumise à l’impôt.
Troisième étape : sur la part qui vous revient, vous bénéficiez d’un abattement, variable selon votre lien de parenté avec le défunt. L’abattement est une somme qui vient en déduction de la part reçue avant taxation. Seul le montant dépassant cet abattement est imposé.
Quatrième étape : une fois l’abattement appliqué, le barème progressif des droits de succession (c’est-à-dire un taux qui augmente par tranches de montant) est appliqué. Le taux varie en fonction du lien de parenté, et la fiscalité est plus avantageuse pour les proches (enfants, conjoints) que pour les parents plus éloignés ou les personnes sans lien familial.
Enfin, il existe des cas particuliers (donations antérieures, exonérations pour certains biens professionnels, assurance-vie sous conditions, etc.) qui peuvent modifier ce calcul de base. Il est donc conseillé de faire le point avec un notaire ou un conseiller fiscal pour obtenir un calcul précis adapté à votre situation.
En France, le lien de parenté entre le défunt et l’héritier joue un rôle central dans le calcul des droits de succession, tant pour l’abattement que pour les taux d’imposition. Ce mécanisme vise à favoriser la transmission au sein de la famille proche, tout en imposant plus lourdement les transmissions à des personnes éloignées ou non apparentées.
Voici les principaux abattements selon le lien de parenté :
Le conjoint survivant et le partenaire de PACS sont totalement exonérés de droits de succession, quelle que soit la valeur des biens transmis.
Après application de l’abattement, le barème progressif s’applique. Pour les enfants, le taux commence à 5 % et peut monter à 45 % selon la tranche de la part reçue. Pour les frères et sœurs, le taux commence à 35 % et grimpe à 45 %. Pour les personnes non parentes, la fiscalité est beaucoup plus lourde, avec un taux unique de 60 %.
Cette structure favorise donc la transmission en ligne directe et pénalise les successions hors du cercle familial proche. Si vous souhaitez organiser votre transmission, il peut être judicieux de tenir compte de ces règles pour optimiser la charge fiscale de vos héritiers ou légataires.
La question de savoir qui paie les droits de succession se pose naturellement lorsqu’on hérite. En France, ce sont chaque héritier, légataire ou bénéficiaire qui est personnellement redevable de l’impôt sur la part nette recueillie, après abattement et application du barème.
La répartition du paiement n’est donc pas collective, mais individuelle. Chacun doit s’acquitter de ses droits auprès de l’administration fiscale, en fonction du montant qu’il hérite et de son lien de parenté avec le défunt. Le conjoint survivant et le partenaire de PACS, rappelons-le, sont exonérés de cette obligation fiscale.
Dans le cas d’une indivision (plusieurs héritiers pour un même bien), chaque indivisaire est taxé sur la valeur de sa quote-part. Si certains héritiers souhaitent conserver un bien immobilier, ils devront parfois régler les droits de succession pour l’ensemble avant de procéder à un partage ou à un rachat de parts.
Il arrive aussi que la succession contienne des biens difficiles à liquider rapidement (immobilier, entreprise, objets d’art). Dans ces situations, il est possible de demander à l’administration un paiement fractionné ou différé des droits, sous conditions strictes (notamment pour la transmission d’entreprises ou de titres sociaux).
Enfin, si des donations ont été faites du vivant du défunt, elles sont prises en compte pour le calcul des droits, selon des règles de « rapport fiscal » et de « rappel des donations antérieures ». Les héritiers bénéficient cependant d’un renouvellement de l’abattement tous les 15 ans pour les donations consenties en ligne directe.
La gestion des droits de succession peut donc s’avérer complexe selon la composition du patrimoine et le nombre d’héritiers. Il est recommandé d’anticiper ces questions, surtout si la succession comprend des biens indivis ou des donations antérieures.
Lien de parenté | Abattement par héritier | Taux de droits de succession |
Enfant, parent | 100 000 € | 5 % à 45 % (progressif par tranches) |
Conjoint/PACS | Exonération totale | 0 % |
Frère ou sœur | 15 932 € | 35 % (≤ 24 430 €), 45 % (> 24 430 €) |
Neveu, nièce | 7 967 € | 55 % |
Parent au-delà du 4e degré, non-parent, ami | 1 594 € | 60 % |
Ce tableau permet de visualiser en un coup d’œil les principaux abattements applicables et les taux de taxation selon le lien de parenté. Les taux sont progressifs pour les héritiers en ligne directe, alors qu’ils sont fixes et nettement plus élevés pour les autres bénéficiaires. Ce dispositif incite à anticiper et à optimiser la transmission de patrimoine, notamment par le biais de donations ou d’assurances-vie, qui peuvent bénéficier de régimes plus favorables.
Pour déclarer et régler les droits de succession, il convient de respecter une procédure précise. Dès le décès, les héritiers doivent déposer une déclaration de succession auprès de l’administration fiscale, généralement dans les 6 mois qui suivent le décès (ou 12 mois en cas de décès à l’étranger).
Voici les principales étapes à suivre :
En cas de retard ou d’omission, des pénalités et intérêts de retard sont appliqués. Il est donc prudent d’anticiper la constitution du dossier successoral, notamment pour localiser tous les biens, vérifier l’existence de contrats d’assurance-vie ou de donations antérieures, et rassembler les justificatifs nécessaires.
Sachez que certaines démarches peuvent être complexes, surtout dans les familles recomposées, en présence d’entreprises ou de biens à l’étranger. Dans ces situations, l’accompagnement d’un notaire ou d’un conseiller en gestion de patrimoine est vivement recommandé. Cela permet de sécuriser la transmission, d’optimiser la fiscalité et d’éviter tout litige entre héritiers.
Anticiper une succession, c’est avant tout préserver l’équilibre familial et la pérennité de votre patrimoine. Chez ARTES Patrimoine, nous accompagnons nos clients dans la compréhension et l’optimisation de leurs droits de succession, qu’il s’agisse d’une transmission entre époux, enfants, ou héritiers plus éloignés.
Nos conseillers analysent votre situation personnelle et patrimoniale afin d’identifier les leviers permettant de réduire la fiscalité successorale, tout en respectant vos volontés. Donation, assurance-vie, démembrement de propriété ou structuration sociétaire : chaque solution est étudiée avec rigueur et pédagogie.
Notre objectif est simple : vous aider à transmettre dans les meilleures conditions, en toute sérénité, grâce à une stratégie personnalisée, légale et durable.
Le droit de succession est un impôt à payer lors de la transmission du patrimoine d’une personne décédée à ses héritiers ou légataires. Il concerne toute personne recevant un héritage, qu’il s’agisse d’un héritier légal ou d’un bénéficiaire désigné par testament.
Le calcul se fait sur la valeur nette des biens transmis, après déduction des dettes et application d’un abattement selon le lien de parenté. Le montant restant est soumis à un barème progressif, avec des taux qui varient selon la part et la proximité familiale.
Chaque héritier bénéficie d’un abattement spécifique : 100 000 € pour un enfant ou un parent, 15 932 € pour un frère ou une sœur, 7 967 € pour un neveu ou une nièce, et 1 594 € pour les autres. Les taux d’imposition vont de 5 % à 45 % en ligne directe, et peuvent atteindre 60 % pour les non-parents.
Il faut déposer une déclaration de succession auprès de l’administration fiscale, généralement dans les 6 mois suivant le décès. Le recours à un notaire est souvent nécessaire, notamment en présence de biens immobiliers, et le paiement des droits s’effectue lors du dépôt de la déclaration.

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